Good Bye Fiverr !
Comme promis, je reviens pour raconter les raisons qui m'ont poussé à fermer mes Gigs, mes ventes de service, sur la plateforme Fiverr.
Et oui, c'est la fin d'une histoire que je viens vous conter aujourd'hui. Celle du début d'un envol aussi.
Tout allait pourtant bien.
La première que je m'y suis inscrite ce n'était pas en tant que prestataire de service mais en tant qu'acheteuse. Sur Fiverr, lorsque vous créez votre profil vous avez immédiatement accès à la mise en relation avec d'autres prestatires soit et en tant qu'acheteur ET en tant que vendeur. Vous êtes même invité voir incité à vendre.
Tout est clair dès le début et bien expliqué. A vrai dire, ils mettent le paquet pour vous mettre à l'aise et ça vous donne des ailes.
J'ai commencé sur les conseils de Fred à m'inscrire pour acheter les couvertures de mes premiers livres. A moindre coût, on trouve des prestataires de service faisant des miracles. C'est le top pour ceux qui comme moi ont un petit budget. C'était en décembre 2014, juste avant mon grand saut dans l'aventure.
En avril je décide, par je ne sais quelle mouche qui pique, de mettre en vente mon service d'écriture d'articles de blog. Un pied dans un autre navire est lancé... mais je ne le sais pas encore.
A peine ce pied fut-il de l'autre côté du navire des auteurs-écrivant-leur(s)-histoire(s) que je me noyais déjà, la tête pourtant hors de l'eau.
Il m'a fallu attendre tout de même un mois avant de voir les premiers clients affluer par petits groupes. Mais les premiers commentaires positifs posés, l'ancre de toute une masse folle furieuse était posée elle aussi autour de moi. je ne m'en sortais plus. mon deuxième pied était bel et bien du côté des auteurs-écrivant-pour-autrui. Il n'y avait plus moyen de prendre la fuite.
quelqu'un était là pour me rappeler à l'ordre, pour me rappeler que des gens comptaient sur moi: j'ai nommé LE COMPTE A REBOURS !
Et oui, mon gros souci avec cette plateforme était ce satané compte à rebours de 2 jours pour le plus court des délais à respecter pour ne pas être sanctionnée d'un mauvais feedback, un mauvais commentaire, quoi ! Cela semble anodin à première vu mais lorsque l'on a un ou deux articles de 500 mots à faire pour deux jours ça va... quand on en a plusieurs clients avec des thématiques différentes pour écrire jusqu'à 6, 7, 10 atricles en deux jours sans parler des commandes avec lesquelles on doit enchaîner pour les jours qui suivent, cela devient vite infernal.
La chose agaçante par dessus le marché était que les gens ne me contactaient pas volontiers par messagerie pour me parler de leurs attentes et sujetS à traiter, non. Ils préféraient acheter sans compter, sans me demander mon avis. Ben , oui, quoi, et si je ne voulais pas avoir de clients, me direz-vous, euh, je voulais dire pas autant, c'est mon droit...
La seconde raison est donc que j'étais victime de mon propre succés, harcelée, submergée de travail en été.
Alors à bien y réfléchir, je me suis mise, tout d'abord, en mode "pause" quelques jours...que j'ai prolongé...
Puis, je me suis mise en congé pour une dizaine de jours, pendant lesquels j'étais contactée en MP. Si, si...
Et puis, j'ai vu les choses en grand! Allez hop là, et je me suis débriefée toute seule comme une grande. Et ça a donné ce qui suit:
Je me suis posé la question fatidique des priorités.
Etais-je venue acheter des services pour promouvoir mon écriture ou avais-je la vocation de devenir moi même écrivain publique, rédactrice?
A la base je peux faire les deux me suis-je rappelé.
La question de la manière de procéder s'est donc invitée.
Est-ce que j'avais envie de continuer à vendre mon temps si précieux en échange euhh de presque rien du tout? Appelons un chat un chat: Fiverr c'est du micro jobbing.
Avec 5$ l'article de 500 mots, lorsque l'on y enlève leur 1$ de commission et que je les bascule vers Paypal (obligatoire) dont je ponctionne leur 3% de commission à eux aussi, et que je convertis en euro...à la fin il me reste 3, 60 euros et des poussières... Bref, on va pas bien loin avec cette méthode de travail à moins de ne faire que ça, ce qui n'était pas mon cas, et ne l'est toujours pas.
Cela dit, cette expérience m'a fait voir mes compétences sous un autre jour, ce que je compte bien développé. Mes clients, certains, m'ont invité à continuer d'écrire pour eux via mon adresse mail. Ce qui m'arrange !! Comme par magie d'autres via d'autres plateformes que j'ai contacté ont suivi... affaire à suivre.
En découle la question de l'épanouissement.
Est-ce que vraiment je me suis épanouie en faisant ce travail? La réponse est quand même oui.
J'ai "rencontré" des gens super sympas en faisant ce job. je m'y suis sentie super valorisée, appréciée.
Mais est-ce que c'est cela qui me rend le plus épanouie dans ma journée ou en terme de travail? Non!
En même temps que j'écrivais pour des clients sur Fiverr, je me suis trouvée un stage de rédactrice sur une autre plateforme de mise en relation de professionnels en ligne. je vous en avais parlé. Gribouille moi un été, vous vous rappelé? ( je vous en toucherais deux mots plus tard, chut...)
Là, vraiment, je me suis sentie à ma place, enfin c'était à distance mais vous m'avez compris. Ce que je faisais me plaisait!
Quand bien même ces deux jobs me tenaient à coeur l'un pour des questions financières et l'autre pour des questions de coeur, je ne trouvais plus le temps nécessaire pour faire ce pourquoi je me levais depuis quelques mois...faire naître mes histoires fraîchement sorties de mon tiroir.
Je n'avais plus le temps d'écrire mes contes en cours, ni de vous donner de mes nouvelles sur ce blog, ni le temps de faire de la com' sur les réseaux, ni de préparer ma rentrée et mes projets...rien, je n'existais plus pour moi, le client était roi!!
Alors voilà pourquoi j'ai décidé en fin août, après seulement 5 mois d'exercice, de mettre mon Gig en mode DESACTIVE, FERME pour de bon.
Fiverr c'est:
1. trop prenant avec un compte à rebours stressant.
2. trop de travail diversifié, cumulé avec des clients incessants.
3. pas ma priorité en tant qu'écrivant
4. pas le meilleur rapport investissement de temps/ salaire
5. ces 4 premières raisons en font un travail peu épanouissant !
Je sais avoir pris la bonne décision. maintenant à moi de remettre les pendules à l'heure dans mon organisation et mes pieds sur le navire des auto édités que j'ai délaissé.