Inspiration quand tu me tiens!
- soniadjebaili
- 28 janv. 2015
- 2 min de lecture
Pendant des années, mon stylo ne s'est pas retrouvé souvent dans ma main. Pas de rythme d'écriture régulier. Pas de routine particulière, à mon grand désespoir aujourd'hui.
Mon seul moteur pour écrire a toujours été le FEELING !
Un murmure d'enfant dans la chambre d'à côté, une image, la beauté d'un visage, une situation grotesque ou bien un mot, perdu, au beau milieu d'une anecdote. Voilà les moments uniques qui retiennent mon attention et stimulent en moi ce que l'on appelle la créativité, sans l'avoir recherché.
Mes premiers textes sont donc nés comme cela. A ces instants précis, révélateurs, un seul mot d'ordre: du papier, un stylo. L'urgence, le flot d'idées, de mots, arrive.
Un murmure s'emmêle dans mes oreilles et m'offre le titre d'une histoire.
Les traits d'un visage me rappellent une personne et me conduisent vers le tome deux de mon livre de contes chaouis.
Que ce soit avant de dormir, en train de lire ou de parler, il n'y a rien à faire si ce n'est courir après ce nuage capricieux. Mon besoin de sommeil ou les codes de politesse doivent attendre, être indulgent car les idées sont comme les papillons. Ils volent entre ciel et terre et attendent un rêveur avec son filet à la main.
Malheureusement ces instants magiques pour un auteur ne se font pas quotidiens. J'ai laissé trop de temps entre chaque plaisir d'écrire.
Il m'a fallu apprendre à les traquer, les anticiper.
Pour mes premières histoires j'ai voulu tramer, schématiser, construire mes textes à l'avance sans idée précise.
Pour mes fables je me suis astreinte à faire des listes de mots finissant par le même phonème. La connexion entre les verbes, les adjectifs, les noms communs et les adverbes a souvent été au rendez vous. Souvent, oui ! Mais pas assez pour égaler la spontanéité des nuits blanches.
Ah l'inspiration quand tu me tiens éveillée par l'urgence de coucher mes rêves sur mon papier, comme moi, je l'espère, impatient.
Chemin faisant, avec l'expérience et quelques manies dont je vous parlerai bientôt, je me suis constitué un placards à idées qui me fournit depuis longtemps la matière première dont j'ai besoin pour faire évoluer mes textes.
Aujourd'hui j'en suis venue à la conclusion suivante :
L'écriture ne saurait être ce qu'elle est, créative, fluide, sans spontanéité. Mais si l'inspiration n'est pas le fruit d'une robotisation, l'écriture, elle, ne saurait être aboutie sans effort.
Alors pour garder le cap droit vers le succès, j'ai pris deux résolutions :
Travailler ce qui est en chantier
et rester humble face à l'indomptable !
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