Mon instinct, ma boussole !
- soniadjebaili
- 4 févr. 2015
- 4 min de lecture
Vocation, inspiration n'ont pas été suffisants pour me rendre le chemin de l'écriture facile à emprunter !
C'est petit à petit, trébuchant et me relevant que j'y voit plus clair. Qu'écrire s 'est avéré être plus qu'un choix, qu'une passion.
Mes ambitions d'élèves et d'étudiante se sont toujours tournées vers des métiers de lettres. Malgré une fac d'anglais, les aléas de la vie nous ballottent souvent un peu partout et nous conduisent pas forcément là où l'on avait envie de se rendre en premier !
C'est à la naissance de mon fils aîné que le besoin de reprendre du stylo se fait ressentir. Vers ses deux ans, je me réveille un matin après un rêve magnifique dans lequel je me voyais, énorme manuscrit à la main, gros cadratins bien en vue, aux portes d'un château blanc. Je demande à voir le sultan, on m'y emmène et là, une voix sans visage me dit que oui, je peux continuer à écrire...à la condition qu'il y ait ma sœur dedans.
— Eurêka, me suis-je dit !
L'inspiration, comme décrit dans l'article précédent, a fait le plus gros du travail. Je ne me suis jamais forcée malgré cette ambition d'écrire pour les petits qui grandissait. Je restais à l'écoute de la vie autour de moi.
Mon instinct a fait le reste. Il est ma boussole quand je suis perdue dans mes interrogations !
Ce rêve en tête, j'ai, dès mes premiers jets importants, pris contact avec ma petite sœur, l'invitant à me suivre dans ce projet fou.
Artiste autodidacte, comme moi, elle joue plutôt du pinceau. Sa spécialité à elle c'est l'art brut, ce qui lui a fait refusé mon invitation.
— Je ne sais pas dessiner, m'a t-elle rétorqué.
Je nous voyais bien, pourtant, traversant la vie, elle au pinceau, moi au stylo, pour faire connaître notre notre talent. Mais est-ce que moi même j'y croyais vraiment ?
Elle non plus n' y a pas cru. Elle a peu à peu lâché les toiles et les couleurs pour se tourner vers les chiffres derrière un ordinateur. Moi j'ai continué à écrire et à moins me taire !
Que ce soit devant une maîtresse ou un entourage dubitatifs devant mon emploi du temps de maman au foyer, j'osais enfin répondre à la question « Et tu fais quoi dans la vie? » :J'ECRIS!
Très vite après cette révélation, à la suite d'une réunion parents/ profs, une animatrice me propose de rejoindre le groupe d'activités qu'elle anime dans un centre social proche de chez moi.
Elle insiste à chaque fois qu'elle me voit. Moi je recule. En toute modestie je ne sens pas rentrée dans ce moule de « femme du quartier qui s'ennuie et qui a besoin d'activités ». J'ai beau être à la maison, je ne m'ennuie pas pour autant. Je donne des cours particuliers chez des adolescents, j'ECRIS, je couds, j'aime le scrapbooking, la cuisine et surtout passer du temps avec mes quatre enfants( maintenant ils sont cinq ).
Quand, enfin, je me décide, poussée par je ne sais quelle force, à franchir le portail du centre social, je découvre que l'animatrice en question est auteure jeunesse, publiée aux éditons I.R. Je la vois retouchant sa maquette pendant sa pause, me demandant de patienter. Et là je ne sais non plus quelle mouche me pique. Je lui dit que moi aussi j'écris !
Je vous passe les détails :
Elle demande à lire ce que j'écris, me complimente et repart 4 mois après une de mes histoires sous le bras, me laissant l'illusion de la présenter, peut être, à son éditeur !
Oui, oui, vous avez le droit de pouffer ! Quelle naïve !
Toujours est-il qu'elle a quand même réclamé que je reprenne sa place d'animatrice au centre quand elle a dû partir.
Cela ne s'est fait que plus d'un an après. Mais cette histoire m'a appris plein de bonnes choses :
Que je m'étais pas trompée de route.
L'écriture est bel et bien plus qu'une passion !
Que ma plume plaît !
Après tous ces compliments et deux ans d'expérience dans l'animation d'ateliers d'écriture( entre autres) sans compter plus de dix ans à jouer les écrivains publics bénévoles, c'est sûre je n'ai qu'une ambition : faire de mon écriture mon métier !
Ah mon instinct, ma boussole !
Les désillusions j'en ai quand même eu. Après un auteur qui repart avec mon histoire et une graphiste que l'on me vante et qui me lâche une fois que je lui laisse mon plan détaillé des illustrations à faire, je continue ma route tout en déchantant !
J'étais naïve, oui, mais continuer à jouer aux distributeurs d'idées pour professionnels en panne d'inspiration, NON !!!
Un peu plus tard alors que je me posais toujours et encore la question d'illustrer ou non mes histoires, je tombe sur une vidéo du très génial Steve Jobs:
https://www.youtube.com/watch?v=x1Z9Ggqr84s
Il y appelle à la connexion des points marquants de nos vies pour en ressortir plus grand.
Quand il prend pour exemple les cours de calligraphie qu'il avait pris dans sa jeunesse pour démontrer que cela l'avait aidé à configurer la police de caractères des premiers macintosh, je sais pas vous mais moi, ça m'a fait tilte !
Il n'y a pas de hasard, juste de bonnes rencontres au bon moment, des apprentissages et événements à un certain temps à relier avec des besoins à un autre moment !!
L'atelier d'initiation à l'art du découpage/collage que j'avais suivi des années auparavant était peut être la solution à mon problème. C'est quelque chose que je sais faire, que j'avais utilisé à maintes reprises dans mes ateliers.
Voilà il n'y a plus qu'à retrousser mes manches.
Aujourd'hui je continue à suivre ma boussole, en rien pressée, et me laisse guider sur la route de l'auto édition.
Une belle aventure m'attend, j'en suis persuadée, même si je patauge, comme beaucoup, dans la boue administrative pour avoir le droit de faire les choses dans les règles de l'art.
En tous cas je ne manquerais pas de vous livrer les détails de ma traversée dans le monde de l'auto édition sous toutes ces facettes. Le partage, il n'y a que ça de vrai!!!
Alors n'hésitez pas à me laisser des commentaires!
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