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Après les vents, la tempête!

Les voix des vents pollueurs d'ambition sifflent, il est vrai, de toutes parts pour tenter de nous envoyer valdinguer sur une autre route que celle que nous avons choisie. Sous forme de conseils, sincères ou pas, de critiques, de sarcasmes et autres piques ironiques, on nous fait comprendre que l'on perd notre temps.

Écrire, pour certains, ne peut être qu'un passe temps pour intellectuels. Pour d'autres, c'est pire qu'une tare dont sont accablés des demeurés sans avenir.

Nous ne pouvons voir la réalité, pauvres inconscients que nous sommes. Il faut donc que l'on nous réveille sous peine de rentrer dans un mur.

Quand j'arrive à ignorer ou faire taire ces diseurs de bonne aventure, une tempête encore plus dévastatrice se lève en moi.

Et si c'était vrai ? Et si mes mots couchés sur mon papier ne faisaient rire ou pleurer que moi ?

Comment être crédible aux yeux de tous quand on ne répond rien à la question qui fâche : « Mais quelle est votre formation ? »

Depuis plus de quinze, toujours à la même période de l'année, ma poitrine se serre et mes doigts me démangent. Cette fois ci ce n'est pas pour tailler à la sagesse, l'innocence et la naïveté des personnages sur mesure ou peindre mes décors préférés. Non, chaque année me brûle l'envie de m'inscrire à la fac... Et si je n'y arrivais pas ?

La raison me rattrape (ou la frousse) et m'empêche d'aller jusqu'au bout.

C'est pendant mon dernier contrat de travail que la tempête a été la plus forte. Poussée par les vents sauveurs d'idiotes en détresse, je me suis laissée tentée par l'idée de reprendre un cursus et mon choix s'est arrêté sur le DU d'animateur d'atelier d'écriture d'Aix Marseille.

On aimait mes ateliers. Obtenir la reconnaissance d'un diplôme qui validerait mon savoir faire me séduisait.

J'ai présenté mon dossier, ai été prise parmi les 25 candidatures retenues. J'ai passé l'entretien et été admise dans la classe de 18.

Arrivée à la rentrée, j'ai présenté mon projet dans un tour de table. J'avais mon lieu de stage, comparé à d'autres qui semblaient perdus mais le tsunami est arrivé plus vite que prévu, et a tout ravagé en moi.

Je me suis sentie envahie de dégoût quand les professeurs responsables ont proposé de participer à un stage de rentrée en annonçant :

« Apportez de l’alcool, on se mettra à l'aise pour écrire pendant le repas ! »

Je ne me suis tout de suite pas sentie à l'aise du tout. Pas à ma place au milieu de tous ces cadres hospitaliers, administratifs, infirmiers, éducateurs et autres artistes.

Je ne voyais plus la perspective du diplôme.

Je ne me voyais plus auteure de contes.

Je n'étais plus qu'une aide animatrice, une bac+1, une moins que rien.

Personne ne me le disait, ça criait en moi !!

J'ai pris le prétexte de la mauvaise ambiance, me suis dit que je n'avais pas besoin de coupe de champagne pour écrire jusqu'à minuit, pas envie non plus de faire semblant d'être une famille dès le premier soir.

Inutile de vous dire la suite. Si ?

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Retour à mes frustrations, mes doutes, mes ruminations une fois par an.

A quoi bon regretter ? Je n'en ai pas le temps.

Je préfère faire confiance à ma boussole, le meilleur est sûrement devant.

Je me connais mieux maintenant, sais distinguer mes obstacles.

A moi, à présent, de croire en moi, bien plus fort, tout en écrivant.

A vous, je le dis :

Le complexe d'infériorité est à dépasser si l'on veut voir la vie en grand !

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