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"La panse de laine" rétrospection 1/2

Contrairement aux autres histoires que j'ai écrit tôt dans ma vie de maman, j'ai commencé à écrire la panse de laine en 2007. Une date importante dans ma vie car c'est celle de mon retour en France, après trois ans passés en Algérie.

La panse de laine est le concentré d'une expérience de vie.

L'idée de cette histoire est née des bavardages et souvenirs de ma belle mère. De tout ce que cette femme forte et magnifique me racontait, le soir, cette anecdote, anodine pour elle, s'est incrustée en moi refusant de laisser place à tant d'autres bouts de vie. Tout ce que je me rappelais était, à mon retour en France, moins bien vivant à mon esprit que ces trois sœurs qui avaient, un jour, enfermé un homme dans leur tapis, le recousant sur lui. Je trouvais ça trop fort. Le reste m'importait peu.

Pourquoi l'avait-elle enfermé, qui était -il ? Je n'avais rien retenu. Tout était à ré inventer. C'est ce qui me plaisait !

Ma belle-mère, paix à son âme, avait, sans le savoir, pris la relève des matins conteurs de ma mère. Maman me racontait tous les matins sa vie d'enfant, lorsque j'étais moi même enfant. Ma belle-mère, elle, se délectait de ses péripéties de femme, ou celles de ses voisines, copines, en me racontant tous les soirs ce que j'avais besoin d'entendre à ce moment là : des histoires de femmes fortes !!

Pendant trois ans, j'ai découvert un monde à l'opposé du mien. Les montagnes du village remplaçaient les tours des cités que j'avais toujours connues , la terre le bitume, la solidarité féminine délogeait l'individualisme et la solitude.

Tout pour moi était nouveau là bas. Tout me plaisait dans cette culture joviale.

Je suis tombée amoureuse de cette langue étrangère à mon oreille, de ce peuple dans un peuple, oui les chaouis algériens, de leur générosité et leur(es) histoire(s).

Tout était couleur et sonorité là bas.

Je me suis imprégnée de tout ça ! J'ai ramené dans un coin de ma valise ces ragots et bons mots, proverbes et histoires qui donnent chaud.

La panse de laine comporte tout ce qui caractérise les chaouis et leur culture pour moi. Un peu de tout ce que j'ai vu, entendu, vécu à Khenchela.

Quelques mots en vrac pour résumer ce qui m'a marqué:

les femmes, la solidarité féminine, les tapis, le travail de la laine, les couleurs, la météo rude, la conservation des traditions, les chevaux, l'habilité des femmes, la danse, les chants, la cuisine et les dattes, l'absence des hommes très présente dans les souvenirs des femmes comme une blessure.

D'autres points seront abordés dans la suite de la panse de laine. Une liste de mots sera jointe au descriptif.

Cette période de ma vie à Khenchela a été un stage très formateur pour moi autant humainement que techniquement. J'en garde un souvenir fort dans tous les sens du terme.

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