top of page

"La panse de laine", évolution 2/2

L'écriture de « La panse de laine » renferme la magie de trois dates importantes dans ma vie.

En 2007 je revenais de mon séjour de trois années à Khenchela.

J'étais bouleversée. Et surtout hantée par cette ID de trois sœurs, cachant un homme dans un tapis.

J'ai arrêté d'écrire d'autres contes pour débuter celui là. Nostalgique.

J'aime les rimes, quand ça chante, alors l'accroche s'est déposé sans labeur sur mon papier. Puis ce tâtonnement s'est endormi quelques années dans mon tiroir.

Au bouleversement dû à mon retour précipité d'Algérie se sont succédé promesses non tenues et désillusions.

Le fait de trouver du travail et de me sentir portée par autant de gens différents m'a boosté. La phrase « écrire pour soi est égoïste » m'a réveillé, donné envie d'accélérer la cadence d'écriture.

J'ai donc ressorti mes ID du placard, celle dont je n'avais jamais parlé. J'ai bossé dur la trame de mon histoire. Écrire une histoire chaouie me faisait ressentir que j'étais marocaine encore plus fort. Une marocaine « trafiquée « au cœur appartenant à ce peuple berbère, sans savoir pourquoi ! C'était plus fort que moi !

En 2010 j'ai commencé à taper mon texte sur l'ordi et là j'ai pris conscience des détails. Le stylo, c'est certain, me procure la liberté, la fluidité du moment. Le clavier et l'écran d'ordinateur m'apportent la netteté, la révision et le dépoussiérage.

Plus je me renseignais sur l'auto édition, plus je me sentais pressée d'en finir.

En 2011, ma belle mère décède. C'est un choc émotionnel puissant. J'écris des larmes pleins le cœur et la tête à Khenchela à nouveau. Je nous revoyais pique niquant aux pieds des montagnes à la sortie du Hamman Salihin. Des chameaux broutent au loin. A ce moment là, j'ai besoin de me voir là bas.

Rendre hommage à la culture chaouie dans cette histoire, cette culture lumineuse qui m'a tant apporté humainement, c'est aussi lui rendre hommage à elle!

La nostalgie à nouveau.

2015. « La panse de laine » est sur le point de paraître sur Amazon.

J'en ai fait du chemin. Je me suis lancée, ça y est !

Comme une nouvelle ne vient jamais seule, j'apprends quelques jours avant la parution du livre une révélation qui va m'apporter les raisons de mon attachement aux montagnes berbères, à leurs couleurs, leurs chants !

A 40 ans j'apprends que je suis berbère du côté de mon père !!!

Je n'étais pas « trafiquée », adoptée, ou adoptant, traître.

J'écrivais pour les amazighs car j'en suis une !

Featured Posts
Revenez bientôt
Dès que de nouveaux posts seront publiés, vous les verrez ici.
Recent Posts
Follow Us
  • Facebook Classic
  • Twitter Classic
  • Google Classic
bottom of page