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I "had" a dream ...

C'était en 1993, j'avais 18 ans. Je passais le bac et étais tombée sur mon texte préféré. I have a dream de Martin Luther King.

Je rêvais, moi, d'exaucer un jour mon voeu le plus cher, celui que j'avais fait du haut de mes huit ans. Vous vous rappelez. " Quand je serais grande, maman, toi tu parleras et moi j'écrirai !"

Les années passaient. Mon rêve, je l'oubliais mais lui m'attendait au tournant.

Je me cherchais des passions et occupais mon temps. Plus je m'éloignais et plus je me vidais de ce qui faisait de moi ce que j'étais vraiment.

Entre fourneaux, biberons, peinture et couture, le stylo et les rêves continuaient, pourtant, à me faire du rentre-dedans.

Petit à petit, les voix de mes enfants et le silence de la nuit étaient venus perturber mes plans.

Un jour, mon coeur gros et la pastèque pleine de pépins, je me suis endormie, et moi aussi, I had a dream...

Debout, devant la porte d'un palais blanc, je sonnais avec un épais manuscrit plein de cadratins mis en avant. On m'ouvrit la porte et je demandais à voir le sultan.

On m'y conduit et je suivis les pas de cette personne le long d'un bel escalier blanc.

Là-haut, le sultan, que je ne voyais pas, me demanda les raisons de ma venue et je répondis timidement en présentant le manuscrit;

" Est-ce que je peux continuer à écrire?"

Il me répondit que oui mais à la condition qu'il y ait ma soeur dedans...

Depuis ce rêve, les choses n'ont plus jamais été les mêmes. Je me suis sentie animée de quelque sentiment troublant. La connaissance d'avoir un but à accomplir et la force de rester des nuits blanches entières à écrire mais surtout à me poser la question qui me brûlait dedans: Qui est cette soeur? Que devais-je écrire? Lui écrire? J'ai longtemps nagé dans le néant.

J'ai d'abord cru que c'était ma petite soeur, cette petite boule de nerfs au coeur géant. Je voulais qu'elle peigne la vie de mes personnages en grand.

Comme elle, au pinceau, faisant confiance à ses tableaux, je lui disais "vas-y, laisse-toi guider par mon stylo" ...

Cela ne devait pas être elle alors j'ai continué à chercher impatiemment.

De ma soeur de sang comme illustratrice, je suis passée à la conviction qu'elle devait être mon interlocutrice, la personne à qui je devais m'adresser en écrivant...Oui mais des soeurs j'en ai trois ! Un peu d'elles s'est retrouvé parsemé dans mes projets de romans.

Je tournais en rond. Je m'écartais de ce qui m'avait été montré et de ce que j'avais compris: Ecrire était pour moi une mission, un but clair, évident. Peu importe à qui et pour qui. Je devais me laisser guider par ma boussole. Le reste viendrait seul avec du travail et de l'ambition, sans acharnement !

La mer est évidemment devant, lorsque debout, sur la plage, l'on regarde l'horizon.

Les vagues viennent et repartent et ne nous facilitent pas la tâche en avançant.

Un brin de folie et de persévérance, il en faudra bien, pourtant, si je veux nager avec les grands...

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